mercredi 2 juin 2010

Changement d'Hébergeur pour ce Blog

Lyon le 1er JUIN 2010

Afin de recentrer la gestion des Blogs de la Cause des Causeuses et assurer sa pérennité et une autre mise en forme, Charles Juliet, attentivement sur Blogger devient

CHARLES JULIET, attentivement...
  sur plateforme Typepad.

Pour y accéder , veuillez cliquer sur le lien ci-dessus  ou  ICI


Pour la bonne Cause

Marie-Thérèse PEYRIN

causeuses@gmail.com

dimanche 2 mai 2010

Charles JULIET à Toulouse, Librairie Ombre Blanche

Multiples

Charles JULIET, l'exultation calme

Retour sur un Printemps fort !

vendredi 30 avril 2010

mercredi 7 avril 2010

Charles JULIET à la Librairie LUCIOLES, Vendredi 9 Avril à partir de 18h

Ami de longue date de la LIBRAIRIE LUCIOLES ( Sud de Lyon),
Charles JULIET est accueilli, une fois de plus, par Michel BAZIN.

13-15 Place du Palais
38000 VIENNE

jeudi 25 mars 2010

ACTUALITE CHARLES JULIET / MOTS DE MINUIT et TELERAMA





CHARLES JULIET DANS LEURS MOTS DE MINUIT

Rediffusion sur France 2 tout à l'heure...à 4h

En ligne sur le SITE pendant une semaine ( mais non téléchargeable);

CHARLES JULIET est aussi dans Télérama cette semaine N° 3141 du 27 Mars au 2 Avril.



Une Note de Charles JULIET écrite lorsqu’il avait 26 ans.

Lorsqu’on songe que cet écrivain n’a jamais cessé de tenir son journal, il est frappant de constater à quel point la maturité et le sens des grandes questions ont été précoces alors même que lui-même n’avait de cesse que de se fustiger sur ce qu’il croyait être son impossibilité d’écrire. Cette trajectoire d’homme et d’écriture est stupéfiante. A redécouvrir en prenant les journaux un à un jusqu’à nos jours.

M.T. PEYRIN







18 octobre (1960)



Agressivité, besoin de vaincre et d’asservir, la force virile qui ne cesse de déchirer l’homme trahit un manque, manifeste d’une certaine manière un ressentiment. Au contraire de ce qu’on croit, l’homme a peut-être la nostalgie de la féminité, laquelle est proprement sérénité, ouverture, consentement, complicité quasi organique avec le monde dans lequel elle est puissamment enracinée. ( Ma nostalgie de la féminité est de même nature que ma nostalgie d’un repos définitif, de la mort. Elle en est la forme mineure)




Ténèbres en terre froide, Journal 1 1957-1964, (Réédition) P.O.L. 2010 , p.172

samedi 20 mars 2010

L'AGENDA P.O.L pour suivre les déplacements de Charles JULIET

Charles JULIET est actuellement à BORDEAUX.

mercredi 24 février 2010

Lumières d'automne, Journal VI 1993-1996




28 Octobre
Quarante-cinquième anniversaire aujourd'hui de Marcel Cerdan, " le bombardier marocain". Quand j'étais adolescent, il m'inspirait une véritable fascination. Il m'a fallu une vingtaine d'années pour passer de cette fascination à mon attrait pour les mystiques...



Lumières d'automne, p.124, P.O.L., 2010.




AGENDA P.O.L.



Rencontre avec Charles Juliet à l’occasion de la parution du Tome 6 de son journal : Lumières d’automne, à la librairie Sauramps à Montpellier , le vendredi 26 février à 18 heures 30, à l’auditorium du Musée Fabre. Lectures.

Librairie Sauramps
Le Triangle
34000 Montpellier

mercredi 13 janvier 2010

Charles Juliet , Albert Camus dans le texte

~

Rencontres avec Raphaël Enthoven, Yasmina Khadra, David Camus,Laurence Tardieu,Virgil Tanase, Charles Berling et Stanislas Nordey.
organisées par Francine Figuière à la BPI au Centre Pompidou

le samedi 30 janvier de 14 heures à 20 heures 30, Petite salle Niveau -1

Charles Juliet y parlera d'un des livres d'Albert Camus Misère de la Kabylie (1939)

~

dimanche 10 janvier 2010

Charles Juliet 2010 LAMBEAUX au Théâtre de la Croix-Rousse et Journaux à paraître chez P.O.L.

DU NOUVEAU PROCHAINEMENT EN LIBRAIRIE


LUMIERES D’AUTOMNE VI ° Tome de Journal

TENEBRES EN TERRE FROIDE Réédition Tome 1 de Journal

La pièce tirée du texte LAMBEAUX sera rejouée à LYON
au
Théâtre de la Croix Rousse
du 19 Janvier au 5 Février 2009

A voir ou Revoir ce chef-d’œuvre,
créé au NTH8 de LYON , magistralement incarné par la
Comédienne Anne de Boissy et
mis en scène par Sylvie Mongin- Algan.


Charles Juliet présentera ses livres à Montpellier dans la Librairie SAURAMPS le 26 Février

jeudi 7 janvier 2010

Elle repose sur la page blanche


Peinture de Fanny BATT- EL AMRAOUI ©
*
Stylo glissé entre pouce et index
elle repose sur la page blanche
il attend que les mots viennent
les veines en relief d’un gris sinueux


Le brodequin qui l’a écrasée
les clous ayant déchiré la peau
les cicatrices ont disparu
mais elle en garde le souvenir […]



Charles JULIET, L’Opulence de la nuit,
Images d’enfance, à Thierry Renard, P.O.L. 2006, p.132 .

dimanche 22 novembre 2009

Charles JULIET, PENSER avec Antoinette FOUQUE





[…] Elle expliquait que s’il veut atteindre « le vrai et le réel », l’artiste doit traverser « du faux, des oripeaux, des identités plaquées ou rapportées ». C’est là une vérité fondamentale. Pour accéder au vrai de soi-même, l’artiste doit en effet traverser – ou mieux – éliminer les écrans qui s’interposent entre lui et lui, entre ce à l’aide de quoi il cherche à se percevoir et cela qui sera perçu. Ces écrans sont nombreux – peurs, désirs, blessures, croyances, illusions…- et tant qu’ils ne sont pas dissipés, les perceptions sont viciées, de sorte que l’artiste ne pourra capter ce qu’il lui faudrait mettre en forme et transmettre.

Au sujet de la pensée, elle remarque que « la pensée , c’est aussi préverbal. La psychanalyse est géniale en cela qu’elle permet de penser avec des pulsions, dans le préverbal et pourtant ça s’organise, s’ordonne et devient clair ». Elle précise encore : « C’est très concret comme si la chair ou la pulsion, quelque chose du dedans affleurait. Il me semble qu’il s’agit là d’un inconscient plus charnel que l’inconscient freudien.


[…] Et la chair pense


[…] Plus loin Antoinette Fouque cite in texte de Kleist où il est dit que « la forme la plus rigoureuse peut donner accès à la plus grande abstraction, à ce qu’il y a de plus amorphe » . Et elle ajoute: « On arrive à créer une grâce plus qu’humaine. C ‘est à la fois l’esthétique et l’éthique. Ce n’est pas la mystique. C’est l’art. Plus la rigueur formelle est grande, plus l’exprimable peut être exprimé. ».

[…] Ce que j’ai lu dans cet entretien s’est trouvé accordé à ce que j’ai vécu et observé au long de mes années de travail.



Une amitié née d’une lecture,

Penser avec Antoinette Fouque

Editions des femmes, 2008, p.26-27.


Illustration de couverture : Destins croisés II, Peinture de Fabienne VERDIER




samedi 14 novembre 2009

Charles JULIET, Visites à Jean REVERZY




« S’il avait beaucoup lu au temps de sa jeunesse, Reverzy ne se préoccupait plus guère de découvrir de nouvelles œuvres. Cependant , à la suite de nos conversations, il lui arrivait parfois de me demander quelque livre et c’est ainsi que je lui apportai des ouvrages de Leiris, Blanchot, Bataille, Genet… Dernièrement, je lui avais prêté le Métier de Vivre de Pavese. Nous en avions parlé et j’avais insinué qu’il pourrait peut-être écrire lui aussi une sorte de journal. Il y avait déjà songé, mais il me fit valoir que la sincérité était un exercice trop coûteux et difficile, et que pour sa part , il préférait user de la fiction romanesque. Il s’y sentait plus libre. Puis il m’avait lu quelques fragments d’un essai où il traitait de la situation de l’écrivain et de la littérature. »



Charles Juliet, Extrait prélevé dans Les lettres nouvelles,

7° année, Nouvelle série, N° 21, 16 Septembre 1959,p.18



Livre collectif prêté par Armand Dupuy



Charles JULIET, portrait par Daniel BATAIL Photographe


Charles Juliet photographié par Daniel Batail (c)

Site DANARKTOS

vendredi 6 novembre 2009

Charles Juliet en Territoires de l'écrit, 15 Novembre au Château de VOGÜE , Ardèche




"
Ecrire est exprimer
cette part de soi
qu'on découvre
chez autrui,
cette part d'autrui
qu'on reconnaît
en soi même"



Journal III, Lueur après labour.

dimanche 18 octobre 2009

Charles JULIET, cette souffrance en l’homme




Marchant sans but à travers la ville. Traînée mauve d’est en ouest et le froid qui colle aux tempes. D’un point à l’autre de la courbe. Là où la mort veille, là où nous touchons à l’extrême. Cette coulée vide où le temps résonne comme un mur blanc.

Sauvagerie de la marche jusqu’au point d’anesthésie et d’oubli. Lueurs montantes au long des berges. Fuite dans la nuit noire. L’aurore déserte et malvenue ( on voudrait se passer de l’eau sur le visage, sans rien dire, se jeter face contre terre).

Sentiment éblouissant, blanc, de n’appartenir qu’à ce qui déjà meurt, s’en va, sans recours m’entraîne, débris épars, fragments détachés dans la nudité du jour. Lumière indivise du temps.

Lisant d’une voix blanche où vibre lentement une nostalgie désespérante, comme à bout de force, comme à bout de souffle, comme si retenaient seulement ce bruit, ce souffle.

Le livre efface le temps, cendres.

A la fin la poésie elle-même emporterait.
Là où rien ne peut finir.

[ …]



Livre collectif prêté par Armand Dupuy

Ah ! Que le temps vienne
où les cœurs s’éprennent

Littérature et poésie
Festival de Soulac
Espace Rhône-Alpes
C.C.A.S., p.63-64, 1986.

mercredi 30 septembre 2009

Ecouter CHARLES JULIET dans l'émission radiophonique VISAGES sur R.C.F.





En lien avec la parution chez BAYARD de

son nouveau livre SAGESSE ET BLESSURES

Réflexions sur L'Ecclésiaste et Tchouang-Tseu ,



CHARLES JULIET aura un entretien d'une heure

dans l'émission "Visages" sur R.C.F.

(Radio chrétienne de France) - longueur d'onde 88.4

ce mercredi 30 septembre à 17h03

rediffusé à 23h00

puis

♦ jeudi 1er octobre à 3h00
♦ samedi 3 octobre à 10h03
♦ dimanche 4 octobre à 19h30

Charles Juliet – Lambeaux


Bienvenue du côté de chez SAM.


Charles Juliet est un de ces écrivains autodidactes qui a forgé son talent à la douleur du poignet en écrivant et réécrivant inlassablement, jetant au feu d’innombrables feuillets de ces récits, toujours insatisfait. Jusqu’au jour où enfin il a été content de son travail.
Dans « Lambeaux », un roman autobiographique, il raconte cet acharnement à atteindre la perfection dans l’écriture.
D’abord, dans une première partie, il parle de sa mère qu’il n’a pas connu, puisqu’elle est morte de façon épouvantable dans un hôpital psychiatrique alors qu’il n’était âgé que de quelques mois. Il nous décrit cette femme de manière si précise, si émouvante, qu’on ne peut rester indifférent à la vie de cette paysanne du début du XXème siècle, désireuse d’étudier, de fuir sa médiocre condition. Mais ses multiples grossesses ont entravé son dessein, ne lui laissant que le suicide pour seule alternative afin de déserter cette existence ennuyeuse. Malheureusement, elle échouera.
Dans la seconde partie, Charles revient sur son enfance dans une famille d’accueil puis, de son adolescence au sein de l’armée. Il passera une large partie de sa vie à la quête de lui-même.
L’emploi de la seconde personne du singulier, tout le long du roman, comme s’il s’adressait directement à sa mère ou à lui-même, plus jeune, confère une intimité qui nous rapproche davantage des personnages.
Le style est également magnifique, très poétique, rendant la lecture très agréable.
Charles Juliet a suivi de près le même trajet que sa mère, en se donnant toutefois les moyens de trouver ce qui lui manquait, honorant ainsi la mémoire de la défunte.


SAM, le 3 Août 2009 pour IS75.


Signature du Livre à la Librairie St PAUL

le Jeudi 8 Octobre à 18h30 ( Affichette ci-dessus)



BON ANNIVERSAIRE

CHARLES JULIET !

samedi 19 septembre 2009

Sagesse et Blessures, Réflexions sur l' Ecclésiaste et Tchouang-Tseu



Tantôt nous détestons la vie, tantôt nous l’aimons follement. Tantôt nous la dévorons, tantôt elle n’est que fadeur et ennui. Les deux faces du Qohélet sont aussi les nôtres, et c’est pourquoi nous aimons revenir à ses paroles. Elles nous rappellent et nous aident à mieux supporter qu’alternent en nous des élans et des retombées, des instants de ferveur et des jours mornes, des trous d’angoisse et la tonique lumière du consentement. [ …]


Page 41


Plutôt qu’un philosophe au sens où on l’entend généralement, Tchouang-tseu est un penseur-poète. Libre de toute entrave, sa pensée surplombe, s’ébat en de vastes espaces, et ce qui nous raconte nous déconcerte, nous fait rire, nous conduit à penser juste et loin. Son alacrité, sa puissance de défi, d’irrespect, de contestation, sont incomparables.[…] . « Il juge le mode trop boueux pour être exprimé dans des propos sérieux . »

Il avait un ami avec lequel il aimait débattre. Cet ami est mort et il en est désolé : « Je n’aurai plus de matériel avec qui dialoguer » [ …]


Page 43-44

Editions BAYARD, Septembre 2009.

samedi 8 août 2009

Sur les collines, L'opulence de la nuit


4

Ils ont disparu

ceux dont le regard

te renvoyait ton enfance

te parlait du village

gardait mémoire

de ton jeune passé



mais parfois

sans que tu songes à eux

ils réapparaissent

avec leurs bêtes

au détour d’un sentier



ils n’ont jamais été

aussi présents

tu ne les as jamais

autant aimés.






Charles Juliet

L’opulence de la nuit ,

p.44, P.O.L., 2006.