dimanche 12 juillet 2009

RESTER LUCIDE, Figures libres, Maîtres et Disciples






[...] disciple, je l'ai été bien souvent. Je l'ai été en tant que lecteur et pendant longtemps. Quand j'étais envahi par une oeuvre qui parlait à ma part la plus intime, je perdais tout esprit critique, refoulais ce que je pensais, adhérais à tout ce qui d'elle passait en moi. Je me trouvais dans un état de soumission qui m'empêchait de passer au crible ce que j'absorbais goulûment. Attitude infantile dont le rappel me plonge dans la confusion.


[...]


Toute vraie recherche intérieure suppose une exigeante recherche de la liberté.

Mais rares sont les êtres qui parviennent à se rendre vraiment libres.[...]





Charles Juliet, Rester lucide [Extraits] , Article publié dans la Revue de culture contemporaine , ETUDES, Figures Libres sur le thème Maîtres et Disciples,


Juin 2009,p. 815 et 816.



vendredi 8 mai 2009

CES BRUITS DU MONDE EXTERIEUR






CES BRUITS DU MONDE
Charles JULIET
Texte
Marc GOURMELON Photographie (Maison à Ouessant)

Éditions Sabar
Juin 2005



« Secrète, une voix parle. »









Livre d’artiste prêté par Armand DUPUY ( N°16/20)

samedi 7 mars 2009

Charles JULIET à la Fête du Livre de BRON , Dimanche 8 Mars 11h .

Dans Ces mots qui nourrissent et apaisent (P.O.L 08), l’écrivain lyonnais Charles Juliet a réuni les citations qu’il a notées au cours de sa vie de lecteur insatiable. Un tour d’horizon de sa mythologie personnelle et une enivrante invitation à la lecture…

dimanche 18 janvier 2009

Etats provisoires du poème VI, Lectures fondatrices, Charles JULIET



Le poème de Parler clair qui m'a le plus touché, Blas de Otero l'avait lu à la Sorbonne le 5 mars 1959, lors d'une séance d'hommage à Machado destinée à marquer le vingtième anniversaire de sa mort. Je retrouve en moi le début de ce poème :



Si je m'enhardissais

à te parler à te répondre

mais seul

je ne suis

personne


Après la chute de Barcelone, Machado avait dû fuir. Accompagné de sa vieille mère, presque infirme, il avait traversé les Pyrénées à pied, mêlé à une cohorte de femmes désespérées, d'enfants effrayés, de combattants blessés et épuisés. Arrivé à Collioures sous une pluie battante le 26 janvier, il était décédé moins d'un mois plus tard, deux jours avant sa mère. "Poète de l'Espagne", il reposait dans le cimetière de cette petite ville, et nombre de ses compatriotes souhaitaient que sa dépouille retrouve la terre de ses origines. D'où ces mots sur lesquels s'achève le poème :



La mer

bat sur la France te réclame

elle veut nous voulons

t'avoir à nous, vivre avec toi

te partager

comme le pain





____________


ETATS PROVISOIRES DU POEME VI,

Théâtre National Populaire,


2005, DECOUVERTES , p.63-64



mercredi 7 janvier 2009

Une longue aventure, Revue SORGUE N°6 Novembre 2006



[...]


A chaque forme correspond une certaine disposition intérieure - si j'écris des proses, je ne peux écrire des poèmes, et inversement - mais fondamentalement, l'approche de l'écriture est toujours la même.



Ecrire exige que je sois attentif à ce qui se déroule dans le for intérieur, que je demeure à l'écoute de cette voix qui murmure en secret.



Progressivement, mes perceptions se sont affinées, et je suis mieux à même que par le passé de capter les plus subtils mouvements de ma réalité interne.



Le travail se poursuit au long des jours. Mais parfois, des instants surviennent où l'être connaît une prodigieuse expansion, où coupé du temps, il a la sensation d'être admis dans l'intemporel. Cet état ne peut être provoqué. Il apparapit quand l'être s'abandonne, qu'il se trouve dans une totale passivité.



Ecrire, c'est être éveillé, se maintenir à la pointe de soi-même.



[...]





Sorgue , revue des éditions du bois d'Orion, Poésie. Arts. Littérature,

Poésie comme exercice spirituel, attention et ouverture

N° 6 automne 2006.

samedi 6 décembre 2008

Charles JULIET à MONTAUBAN, carte blanche POST SCRIPTUM



Ceux et Celles qui habitent MONTAUBAN ont eu bien de la chance ,
LETTRES D’AUTOMNE 2008 , parmi les invités de LYDIE SALVAYRE




Dimanche 7 décembre 14h30
POST – SCRIPTUM avec Charles JULIET


Théâtre Olympe de Gouges

4, place Lefranc de Pompignan - 82000 Montauban

samedi 29 novembre 2008

la traversée, Charles Juliet et Jean-Michel Marchetti




l’écriture…

Deux raisons au moins m’ont fait organiser ma vie autour de l’écriture. Elles m’étaient tout à fait claires lorsque j’ai eu à changer de cap.

À vingt-trois ans, après avoir porté un uniforme pendant onze ans (École d’enfant de troupe, puis École du service de santé militaire), il m’a fallu refuser ce qui m’était imposé .Certaines circonstances avaient voulu que je sois engagé sur cette voie, et je ne l’acceptais plus. J’éprouvais un incoercible désir d’être libre, de prendre mon destin en main, de devenir responsable de ma vie.

Par ailleurs, le besoin d’écrire s’était emparé de moi –un besoin absolument impérieux, avec lequel il n’était pas possible de transiger .Un jour, j’ai donc décidé de me faire réformer. J’y suis parvenu, et pour moi, une vie nouvelle a commencé. Mais cette rupture m’avait déstabilisé, et un long temps a dû passer avant que je ne me récupère.

Dès que j’ai été libre, ma vie s’est effectivement organisée autour de l’écriture. Et parce que j’étais désemparé, que je redoutais d’aller à vau-l’eau, je me suis soumis à une sévère discipline.

Pendant longtemps, j’aurais été incapable de dire ce qui se trouvait à la source de cette nécessité intérieure. Une brume impénétrable rendait cette source invisible. Mais la brume a fini par se dissiper et je pense maintenant que cette nécessité a ses racines dans mon enfance. Je l’ai découvert en écrivant Lambeaux, un récit autobiographique qui m’a conduit à élucider certaines choses me concernant.


livre d’artiste
la traversée


texte inédit Charles Juliet
sérigraphies Jean – Michel Marchetti
édition médiathèque municipale

Romorantin-Lanthenay


Novembre 2008
Médiathèque municipale Jacques Thyraud

lundi 24 novembre 2008

LAMBEAUX, la pièce à RILLIEUX LA PAPE, 25 NOVEMBRE 2008


Les Mains de Charles JULIET par Fred Bonna 2006 (c)





LAMBEAUX de Charles JULIET à RILLIEUX ,



de bouche à oreille…



c’est à guichets fermés demain soir 20H à


l’espace Baudelaire de Rillieux-la-Pape !





Ne le ratez pas s’il est accessible dans votre région .




Personne ne sort , de ce texte et de son interprétation par

Anne de Boissy, comme il ou elle était en entrant !







vendredi 24 octobre 2008

Notes de Journal dans la revue des MOMENTS LITTÉRAIRES N° 20 , Charles JULIET




Je peux maintenant reconstituer la chaîne des faits qui ont orient » le cours de ma vie et contribué à façonner ma personnalité.
En 1930 , la famille Ruffieux venue de Suisse, se retrouve dans un village de la montagne. Son père étant décédé, François Ruffieux reçoit en héritage une petite somme d’argent. Celle-ci lui permet de s’acheter trois vaches et prendre en location une petite ferme à Jujurieux.
Sur ces entrefaites , une jeune mère de famille habitant ce village passe sous un train et perd une jambe. Elle confie ses deux petites filles à Félicie Ruffieux. Ma tante entend parler de cette femme qui accueille des enfants et alerte mon père qui cherche une nourrice pour le bébé que je suis. A l’âge de trois mois, je suis placé dans cette famille que je ne quitterai plus.
En 1942, pour une raison que j’ignore, le 2° bataillon de chasseurs à pied échoue à Jujurieux où ces militaires sont démobilisés. Un sous-officier a un fils enfant de troupe. Nous apprenons ainsi qu’il existe des écoles militaires et ma tante convainc mon père de me faire passer le concours d’entrée dans une de ces écoles. A douze ans, me voici enfant de troupe.
A seize ou dix-sept ans, je suis adopté par un gendre de maman Ruffieux. Adjudant de gendarmerie en Corse, il devait être muté en Indochine où la guerre sévissait. En m’adoptant, il pouvait éviter de partir. Il a donc fait le nécessaire pour que je devienne légalement son troisième enfant, et ainsi a-t-il pu rester en France et garder son poste. Pendant ces années, il a mis de côté l’argent versé par les allocations familiales, et grâce au petit pécule que j’ai reçu, il m’a été possible de préparer mon P.C.B., puis d’entrer à l’Ecole de Santé Militaire.
Un seul maillon eût-il manqué à cette chaîne que ma vie aurait pris une toute autre direction. Que serais-je alors devenu ?




LES MOMENTS LITTÉRAIRES, Revue de LITTÉRATURE ,
Notes de Journal 2005-2007, Juillet 2008, p.40- 41.

Notes de Journal dans la revue des MOMENTS LITTÉRAIRES N° 20

Je peux maintenant reconstituer la chaîne des faits qui ont orienté le cours de ma vie et contribué à façonner ma personnalité.



En 1930 , la famille Ruffieux venue de Suisse, se retrouve dans un village de la montagne. Son père étant décédé, François Ruffieux reçoit en héritage une petite somme d’argent. Celle-ci lui permet de s’acheter trois vaches et prendre en location une petite ferme à Jujurieux.



Sur ces entrefaites , une jeune mère de famille habitant ce village passe sous un train et perd une jambe. Elle confie ses deux petites filles à Félicie Ruffieux. Ma tante entend parler de cette femme qui accueille des enfants et alerte mon père qui cherche une nourrice pour le bébé que je suis. A l’âge de trois mois, je suis placé dans cette famille que je ne quitterai plus.



En 1942, pour une raison que j’ignore, le 2° bataillon de chasseurs à pied échoue à Jujurieux où ces militaires sont démobilisés. Un sous-officier a un fils enfant de troupe. Nous apprenons ainsi qu’il existe des écoles militaires et ma tante convainc mon père de me faire passer le concours d’entrée dans une de ces écoles. A douze ans, me voici enfant de troupe.



A seize ou dix-sept ans, je suis adopté par un gendre de maman Ruffieux. Adjudant de gendarmerie en Corse, il devait être muté en Indochine où la guerre sévissait. En m’adoptant, il pouvait éviter de partir. Il a donc fait le nécessaire pour que je devienne légalement son troisième enfant, et ainsi a-t-il pu rester en France et garder son poste. Pendant ces années, il a mis de côté l’argent versé par les allocations familiales, et grâce au petit pécule que j’ai reçu, il m’a été possible de préparer mon P.C.B., puis d’entrer à l’Ecole de Santé Militaire.



Un seul maillon eût-il manqué à cette chaîne que ma vie aurait pris une toute autre direction. Que serais-je alors devenu ?


LES MOMENTS LITTÉRAIRES, Revue de LITTÉRATURE ,
Notes de Journal 2005-2007, Juillet 2008, p.40- 41.























mercredi 22 octobre 2008

mardi 30 septembre 2008

Bon Anniversaire Charles JULIET !



Tout à reprendre. Tout à redire.



Ceux-là qui, de naissance, tiennent leur

connaissance au dessus du savoir.



Le vrai drame du siècle est dans l'écart

qu'on laisse croître entre l'homme temporel

et l'homme intemporel.



Plus que mode de connaissance, la

poésie est d'abord mode de vie - et de vie intégrale.





Saint-John Perse


mardi 23 septembre 2008

CES MOTS QUI NOURRISSENT ET APAISENT, chez P.O.L., Parution en OCTOBRE




Bientôt en Librairie,


CES MOTS QUI NOURRISSENT ET APAISENT

Anthologie personnelle des textes qui ont compté
dans la trajectoire singulière de l’écrivain.

Un livre construit à partir de nombreuses notes
engrangées année après année et
qui ,pour bon nombre de ses lecteurs, va éclairer
de façon encore plus ciblée et congruente
les choix de vie et d’écriture de Charles JULIET.

mercredi 17 septembre 2008

DECISION , N° 81 2008






Cette revue DECISION n° 81* consacrée à Charles JULIET nous a été transmise par Rodolphe BARRY .

Elle est intéressante et originale à plusieurs titres.

Elle comporte des textes et des traductions de certains poèmes , en allemand par Joël VINCENT, italien par Fabio SCOTTO et anglais par Jude STÉFAN.

Elle réunit un poème et certaines notes récentes de journal de Charles JULIET (Eté 2006). On y trouve une note biographique de présentation et un interview exclusif réalisés par Rodolphe BARRY. Viennent ensuite plusieurs textes de lecteurs rapprochés : celui du lecteur de papillote Christian LUX, celui très émouvant , A visage découvert de Martine BARRY, celui émerveillé d’une lectrice de Fouilles, Fanny WALLENDORF, le poème traduit en trois langues de Janpyer POËLS offrant l’anagramme des nom et prénom de l’écrivain porteur de calepins. Un peu plus loin les Quatre moments et plus de Jude STEFAN viennent évoquer sa rencontre avec Charles JULIET en des moments publics. Trois photos en noir et blanc pésentées séparément, la première par Fred BONNET, la seconde Eric MACHIN et la dernière non signée réunissant les éléments d’une correspondance avec Stefanie WEH. Deux dessins à l’encre de Jean-Paul GAVART-PERRET accompagnent deux textes .


Contact pour commander
cette revue (5 euros)
Rodolphe Barry
4 rue des colverts
21 490 CLENAY


dimanche 31 août 2008

Inauguration d'un Groupe Scolaire CHARLES JULIET à JUJURIEUX (AIN)



Le petit paysan qui aimait l'école , ses camarades, son institutrice puis plus tard ses compagnons d'internat aux enfants de troupe, son professeur de français... est devenu l'écrivain qu'il ne pouvait s'empêcher d'être. Aujourd'hui, dans son village d'enfance JUJURIEUX ( AIN ) , on a eu la belle idée de donner son nom à un Groupe Scolaire qui va être inauguré pour cette rentrée, le Samedi 6 Septembre 2008. Symbole fort , émouvant de la trajectoire d'un homme qui accomplit dans la littérature contemporaine , au delà son oeuvre, et selon la belle formulation de son ami Jean-Pierre Siméon, son travail d'homme.


jeudi 14 août 2008

Publié il y a trente ans ...

Ce qui importe dans un texte - outre son rythme, la netteté, la vigueur et l’élégance de la formulation, son rapport au fondamental – c’est le degré de lucidité dont chaque mot témoigne.

_________________________

Charles JULIET, Pages de Journal ,
le dé bleu 19, Louis Dubost 1978,
Graphismes de Maxime DESCOMBINS


jeudi 17 juillet 2008

Charles Juliet, Au pays du long nuage blanc, Version Folio

Le Voici !

26 octobre

Hier soir, séisme de faible ampleur.

En France, quand deux ou trois gamins jouent avec un ballon, celui-ci est toujours rond. Ici, il est inévitablement ovale.

Lorsque j'en vois, comme ces jours, sur un terrain proche, se faire des passes et tenter des drops, je ne peux m'empêcher de m'arrêter et de passer un moment à les regarder. Je dois d'ailleurs me retenir,car j'ai un vif désir de me joindre à eux.

Je me sens parfaitement bien dans ce cottage aux pièces de dimensions réduites, mais bien éclairées par de larges baies.

L'autre jour, une descendante de l'homme et de la femme qui l'ont fait construire nous appris qu'ils avaient eu onze enfants. L'un d'entre eux étant mort, ils ont donc vécu à douze dans cette petite maison. Comment ont-ils pu ne pas étouffer ? A force de vivre les uns sur les autres, on peut supposer qu'ils ont dû parfois ne plus pouvoir se supporter. Combien j'aimerais savoir ce qui, au long des années, s'est passé dans cette maison.

En fin d'après-midi, un jeune homme qui monte la rue et m'aperçoit à ma table me salue d'un grand signe de la main. Maintenant, chaque jour, je me surprends à attendre son passage.

*

Charles Juliet,

Réédition de Au pays du long nuage blanc,

Folio, Juin 2008,p. 86-87

Edition Originale en 2005 chez P.O.L.

dimanche 13 juillet 2008

Tu ne sais que marcher

EXTRAIT D'AFFICHE MAISON DE LA DANSE LYON

****


Épuisement à tirer du plus intime de mes moelles, le
granit où me façonner un visage.


Épuisement à le hisser hors de sa nuit. A le tailler et
le travailler jour après jour pour y comprimer ma
substance.



Et cet autre épuisement à vivre ce qui fuit, se dégrade,
meurt, moi qui suis contraint d’incarner l’inaltérable
dans mes mots.



page 59

samedi 21 juin 2008

Charles Juliet, Au pays du long nuage blanc


J’aime m’entretenir avec des personnes dont la parole est l’expression aussi exacte que possible de ce qui se vit à l’ intime de leur être. A l’ inverse, il est des gens dont la pensée semble coupée de leur réalité interne. Ils peuvent avoir une parole facile et abondante, mais eux, ils bavent des mots sans substance.

En plusieurs occasions, on m’a demandé si je connaissais le plaisir d’écrire. Comme je répondais par la négative, je voyais qu’on ne me croyait pas. Pourtant, je disais l’exacte vérité. Je ne pouvais connaître ce plaisir, car l’écriture me conduisait à affronter mes conflits, mes tensions, mes blessures. Et chaque fois qu’il me fallait pénétrer dans ces lointaines contrées obscures défendues par un mur d’angoisse, je devais livrer un véritable combat. Tout plaisir en était obligatoirement exclu. Mais depuis que je suis ici, il en va autrement. Quand je m’installe devant ma feuille je ne suis plus contraint, les mots me viennent plus facilement, je n’ai plus la crainte d’échouer dans la tentative que je vais faire de formuler ce qui peut venir au jour. Je peux donc admettre maintenant que j’ai éprouvé du plaisir à rédiger les notes de ce Journal, et aussi le texte sur Eugène Leroy. Au reste, il me paraît évident que ce plaisir qui m’est venu est l’aboutissement d’une évolution commencée il y a déjà un certain temps et à laquelle je n’ai pas prêté attention.

Quand je suis dans le feu de l’action, je n’ai pas conscience de ce plaisir. C’est après coup, lorsqu’il prend fin, que je découvre qu’il avait accompagné mon travail[…] .

____________________

Note du 5 Novembre (Extrait) p.115-116

AU PAYS DU LONG NUAGE BLANC
Journal de WELLINGTON, août 2003 – janvier 2004

prochainement accessible en version FOLIO

mardi 27 mai 2008

Leur pluie de printemps, Charles Juliet


la poignée de main
qui ferait sourdre en toi
un peu de douce chaleur

les mots qui répandraient
leur pluie de printemps
sur ta terre

le regard bon grave et vivant
qui te dirait en silence
qu'on a saisi ce que tu es
capté ce qui frémit dans tes feuilles

que tu as ta place parmi eux


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Charles JULIET,FOUILLES,
APPROCHES , P.O.L., page 183,